COMMENT JULIE EST DEVENUE SAINTE -CANONISATION
En 2019, les Sœurs de Notre-Dame qui forment une grande famille internationale célèbrent le 50ème anniversaire de la CANONISATION de leur fondatrice, sainte Julie Billiart.
Les archives générales de la congrégation et le centre d’héritage ont réalisé une EXPOSITION pour comprendre comment Julie est devenue sainte. Plusieurs panneaux avec des documents d’époque vous racontent sous forme de frise chronologique les évènements entre 1881 et 1969.
L’exposition est accessible aux horaires d’ouverture du centre d’héritage (Maison mère des SND 17, rue Julie Billiart à Namur – Belgique) : du lundi au vendredi de 9h00 à 12h00 et de 13h00 à 16h00 (week-end, jours fériés et groupes sur demande).
Sainteté par les papes Paul VI (1969) et François (2018). Clic et lire le document.
Photos de l’exposition au Centre d’héritage à Namur.
Les 6 étapes du processus de canonisation de Julie Billiart:
- Enquête diocésaine pour établir la réputation de sainteté (1881-1889)
- Acceptation du « dossier » par le Vatican ; Julie devient Vénérable (1889)
- Procès apostolique (1890-1897) et approbation de trois miracles (1905)
- Julie devient bienheureuse (1906)
- Reprise de la cause et approbation de deux miracles (1924-1968)
- Julie devient sainte (1969).
Enquête dans les ARCHIVES sur la canonisation de Julie Billiart
50 ans après, comment la sainteté de Julie est-elle encore un exemple ? Comment inspire-t-elle tous ceux qui marchent dans ses pas : les sœurs, les associés, les volontaires, les amis, les professeurs et les élèves ?
1: La Sainte qui sourit. Cliquez ici pour lire et télècharger la ligne du temps.
Mère Aloysie, 6ème supérieure générale (1875-1888)
Mgr Gravez, évêque de Namur (1867-1883)
Lettre de Mgr Gravez, évêque de Namur qui accepte la requête de Mère Aloysie à propos de l’introduction des causes de Julie et Françoise, 18 mars 1881.
Billet de convocation au procès diocésain, 4 octobre 1881.
Trois gros volumes reliés avec toutes les lettres postulatoires en vue de l’Introduction de la cause de Julie, Archives générales de la congrégation, Namur.
Armoire avec tous les documents officiels liés à la cause de Julie Billiart, Archives générales de la congrégation, Namur.
Lettre postulatoire pour l’Introduction de la cause de Julie signée par la reine des Belges, Marie-Henriette (épouse du roi Léopold II), 1888.
2: Vénérable Julie. Cliquez ici pour lire et télècharger la ligne du temps.
Témoignage de la Sœur Marie Adèle Claus déposé à Clapham (G-B) le 16 juin 1882 en vue de la béatification de Julie.
Décret d’introduction de la cause de Julie, 1889. Julie devient Vénérable.
3: Bienheureuse Julie. Cliquez ici pour lire et télècharger la ligne du temps
Châsse de sainte Julie exposée au Centre d’héritage à Namur. Pour en savoir plus : http://www.snddenheritagecentre.org/MUSEE/index.php/la-mort-de-julie/chasse
Pape Pie X, le Cardinal Ferrata (Protecteur de l’Institut à Rome), Mgr Heylen (évêque de Namur) et Mère Aimée de Jésus avec leur blason.
Origine et signification du blason des Sœurs de Notre-Dame de Namur.
Affiche des célébrations à Namur pour la béatification de Julie, 17-21 mai 1906.
Photo des fêtes à Namur, 1906
4: Sainte Julie. Cliquez ici pour lire et télècharger la ligne du temps.
Révérend Ugo Märton, O. Praem., Postulateur de la Cause, remercie le Pape Paul VI pour la canonisation de sainte Julie.
Canonisation à Rome par le Pape Paul VI.
Acte officiel (en parchemin avec enluminures) signée par le Pape Paul VI le 22 juin 1969 : Julie Billiart devient sainte
5: MIRACLES DE LA BÉATIFICATION
Dans son homélie du 22 juin 1969, le Pape Paul VI nous parle de la sainteté et des miracles.
« L’hagiographie, qui est l’étude de la sainteté, s’est souvent intéressée avec passion aux ASPECTS MIRACULEUX de celle-ci, au point d’identifier la sainteté par le miracle.
C’est ainsi qu’AUTREFOIS la sainteté a parfois été agrémentée de MIRACLES IMAGINAIRES ET DE LÉGENDES FANTASTIQUES. On voulait par-là, non pas porter atteinte à la vérité historique, mais rendre au saint un hommage gratuit, conventionnel, poétique.
MAINTENANT, il n’en est plus ainsi : le miracle reste une preuve, un signe de sainteté, mais il n’en constitue pas l’essence. Aujourd’hui, l’étude de la sainteté s’intéresse surtout à la VÉRITÉ HISTORIQUE des faits et des documents qui l’attestent, et aussi à l’exploration de la PSYCHOLOGIE des saints. »
Pour être reconnue bienheureuse, la vénérable Julie doit avoir accompli au moins un miracle après sa mort.
La reconnaissance d’un miracle est soumise à des règles strictes. Une enquête médicale est menée sur les personnes afin de prouver leur guérison miraculeuse par l’intercession de la vénérable Julie.
En 1905, trois miracles sont attestés par la Sacrée Congrégation des Rites.
- En 1882, Armand Hubin (de Liège), âgé de 16 ans, guérit miraculeusement après que sa mère se rendit au tombeau de Julie et appliqua une relique sur l’ulcère de sa jambe.
- Jean Noël Grégoire (de Namur), âgé de 20 ans, souffrait depuis de nombreuses années à l’une de ses jambes suite à une mauvaise chute. En 1881, en désespoir de cause, on commença une neuvaine à Julie et une relique fut appliquée sur sa blessure. Dès le premier jour, il retrouva une santé parfaite.
- Louis Waëlens (de Bruges), 28 ans, souffrait d’un ulcère à l’estomac. Il était incapable de manger depuis des années à cause de la douleur et dépérissait. En 1886, sa femme se rendit chez les sœurs pour leur expliquer les souffrances de son mari. Elles lui donnèrent une relique et suggèrent de commencer une neuvaine à la vénérable Julie. Cette nuit-là, Louis Waëlens fut capable de manger sans douleur pour la première fois depuis des années.
Louis Waëlens guérie miraculeusement par la vénérable Julie en 1886.
Décoration de la basilique Saint-Pierre de Rome le 13 mai 1906
6: LES MIRACLES DE LA CANONISATION
Les Sœurs ont reçu des centaines de lettres attestant de guérisons miraculeuses par l’intercession de la bienheureuse Julie. Parmi ces centaines de dossiers, seuls quatre ont été examinés par la Sacrée Congrégation des Rites (et deux seront finalement reconnus en 1958 et 1967).
Le premier miracle reconnu est celui d’Otacilio Ribeiro. L’histoire se déroule à Campos Novos, au Brésil, le 29 septembre 1950. Otacilio Ribeiro, un jeune fermier de 29 ans, est emmené à l’hôpital par son père à cause d’une tumeur dans le bas ventre. Ils sont accueillis par Sœur Maria Bardona et Sœur Mary Ludivine, des SND de Coesfeld. Après avoir pratiqué l’incision, le Docteur Janh Martins Ribeiro juge impossible de procéder à l’ablation de la tumeur qui est inaccessible et condamne le malade. « Ma sœur, dit le médecin, il ne vivra pas une heure de plus. »
Les deux sœurs de Coesfeld et une troisième, Sœur Maria Adélaïde, commencent alors à prier la bienheureuse Julie. Le lendemain, Otacilio revient à lui ; sœur Ludivine l’invite à se joindre à leurs prières et applique une relique de Julie à l’endroit de l’incision. Le médecin ne lui donne pas trois jours à vivre. Pourtant, quelques jours plus tard, Otacilio appelle la sœur : « Sœur, il y a quelque chose d’inhabituel. Je ne peux pas expliquer mais c’est différent. » Le lendemain, Otacilio pouvait s’asseoir.
Une semaine plus tard, Otacilio est guéri. Ses parents offrent aux sœurs un kilo et demi de cire pour les bougies et Otacilio promet d’appeler sa fille Julie si il en avait une un jour.
En 1952, Mère Mary Verona, l’assistante de la supérieure générale des SND de Coesfeld, écrit à Sœur Ludivine au Brésil afin qu’elle soumette le miracle d’Otacilio Ribeiro à la Sacrée Congrégation des Rites. Le 17 janvier 1958, le miracle est authentifié.
Quant au second miracle, il est reconnu par le Vatican le 10 mars 1967. Il s’agit du miracle de Homère Rhodius, datant de 1919. A cette époque, Homère Rhodius était âgé de 69 ans. Il souffrit d’une crise d’urémie qui le réduisit en quelques jours à un état très grave. Les médecins jugèrent la maladie inguérissable. La fille d’Homère Rhodius, Sœur Marie-Ludovica, était SND de Namur ; elle entama une neuvaine dans la chapelle du jardin où Julie était enterrée. Une relique fut appliquée sur le malade et aussitôt, l’état du malade s’améliora sensiblement. Et en moins d’un mois, il était parfaitement guéri.
Soumis en 1924, au moment de la reprise de la cause de Julie, ce miracle n’avait pas été validé par le Vatican. C’est la première fois qu’un avocat du Consistoire, Giovanni-Battista Ferrata, réussit à obtenir un changement du premier jugement de la Consultation Médicale!
Monsieur Otacilio Ribeiro (miraculé) et sa fille Julie.
Positio Super Miraculis reprenant les deux miracles de la canonisation, 1968.
Bannière réalisée par Missori en 1968 pour la canonisation de sainte Julie. On y voit Sainte Julie avec une SND de Namur et deux « cousines » (une SND d’Amersfoort et une SND de Coesfeld qui se réclament du même esprit et suivent la même règle mais sans lien juridique avec la congrégation des SND de Namur), entourée des enfants de toutes les nations.
Quel bonheur d avoir accès à ces merveilleux souvenirs de la vie de Sainte Julie Billiart : un immense Merci pour tout ce travail de recherche !
Bien cordialement,
Michelle FERQUIN
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Thank you! Merci!
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