Vocation des Sœurs de Notre-Dame de Namur : Education
« Non seulement les liens éducatifs sont cassés, mais l’éducation est aussi devenue trop sélective et élitiste. Il semble que nous ayons orienté vers l’éducation uniquement les peuples ou les personnes qui ont un certain niveau ou une certaine capacité : il est certain que tous les enfants, tous les jeunes, n’ont pas le même droit à l’éducation. Ceci est une réalité mondiale qui fait honte. C’est une réalité qui conduit à une sélection entre les hommes et qui, au lieu de rapprocher les peules, les éloigne ; éloigne aussi riches et pauvres ; éloigne une culture de l’autre… C’est ici que vient notre travail : chercher des voies nouvelles. »
Pape François, Congrès mondial sur l’éducation, Rome, 21 novembre 2015.

La tradition de la congrégation des Sœurs de Notre-Dame est centrée sur l’éducation. Celle-ci est marquée par les valeurs évangéliques vécues par sainte Julie Billiart, telles que la bonté, la confiance, le respect de la dignité humaine et de celle du fils de Dieu.

Le 2 février 1804, Julie Billiart et Françoise Blin de Bourdon se consacrent à Dieu par les vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance et fondent un institut voué à l’éducation chrétienne. L’acte de consécration de Françoise Blin de Bourdon est conservé dans les archives générales de la congrégation. Voici ce que l’on peut lire à propos de la mission qu’elle se donne : Françoise s’engage à travailler de toutes ses forces à l’instruction religieuse des « pauvres orphelines ». Pour « suppléer à son impuissance d’étendre son service à toutes les pauvres abandonnées des villes et des campagnes », elle se propose de « préparer des maîtresses d’école » qui iraient là où elles seraient demandées.


Le climat historique et les débuts de l’œuvre d’éducation
Nous sommes au lendemain de la Révolution Française de 1789. Certes, la Convention nationale a émis l’idée d’écoles accessibles à tous les enfants et a d’ailleurs rédigé une loi scolaire porteuse d’espérance mais qui n’a pas eu de résultat significatif. Aucune école primaire n’est ouverte. Les enfants dont les familles peuvent payer la scolarité sont instruits par des maîtres qui vivent de cette rétribution. Pour lutter contre l’ignorance des pauvres, l’Eglise crée quelques écoles dominicales mais aucune classe gratuite ne fonctionne chaque jour. Les enfants pauvres grandissent donc dans l’ignorance la plus complète. « La Providence a placé Julie à l’endroit et au moment où sa vie pouvait être la plus féconde. Cinquante ans plus tôt, son œuvre eût été impossible ; cinquante plus tard, elle serait venue trop tard. » (Sœur Mary Linscott, Au ciel, à pied, 1969).
En consacrant son Institut à l’éducation des plus pauvres, Julie remplit un vide institutionnel. Voilà pourquoi lors de la création de ses premières classes, Julie ne veut que des jeunes filles pauvres qui ne peuvent pas payer leur instruction.
Le pouvoir de Napoléon ne facilite pas la vie des Congrégations enseignantes ou hospitalières. Napoléon se rend quand même compte que l’enseignement est trop coûteux pour l’Etat et autorise les congrégations à le faire. Une autorisation impériale est exigée ; cette reconnaissance n’est pas accordée en vertu du droit à la liberté d’association, mais en fonction des services rendus en matière d’enseignement ou d’assistance.
Le 19 juin 1806, les statuts de l’Association dite de Notre-Dame sont approuvés par Napoléon. L’ouverture d’écoles gratuites est autorisée. Les premières classes des Sœurs de Notre-Dame s’ouvrent à Amiens en 1806.

A la mort de Julie Billiart en 1816, une dizaine d’écoles existent. Mère Saint-Joseph en ouvre d’autres, mais entre 1815 et 1830, le gouvernement hollandais de Guillaume Ier impose de grosses entraves à l’enseignement catholique. Le projet du roi est de laïciser l’enseignement et de refuser à toute autorité étrangère d’enseigner. Le Roi Guillaume Ier fixe le nombre de sœurs autorisées dans chaque maison. Les sœurs sont obligées de passer un examen devant la commission d’instruction. Mère Saint-Joseph songe à démissionner comme supérieure générale en faveur d’une sœur d’origine flamande pour le bien de la congrégation. Entretemps, Mère Saint-Joseph avait accepté la prise en charge d’hospices puisque les écoles n’étaient plus viables. Finalement, en décembre 1824, elle reçoit le document de naturalisation et devient citoyenne des Pays-Bas.

Education : des religieuses qualifiées pour une mission efficace
1. Une bonne formation
Etant donné les exigences du métier, la candidate doit posséder les qualités requises, parmi celles-ci une conviction chrétienne sincère et une capacité à la partager, à la communiquer avec chaleur et gaieté mais aussi avec fermeté. « On choisit des personnes d’un caractère gai pour former les enfants. » (Julie, Lettre 349, 1er septembre 1814). « Il ne faut pas qu’on puisse dire d’une éducatrice qu’elle est trop bonne. Nous sommes dans un siècle où il faut tant de force d’âme, tant de caractère. » (Julie, Lettre 168, 16 mars 1811).
Pour Julie, le développement du caractère et de la personnalité des enseignantes était d’une importance primordiale. « Ce que l’enseignante est a plus d’importance que ce qu’elle fait ou ce qu’elle sait. »

Le temps de formation (noviciat) dure deux ans et fournit aux sœurs une formation de base. Comme le souligne Mère Saint-Joseph, « … Le noviciat est fort long, comme elles sont en grande partie destinées à instruire, elles doivent être bien formées aux vertus et aux sciences ; il faut quelques années quoiqu’il en arrive encore assez souvent de bonnes familles et déjà toutes instruites et que quelques unes de nos élèves se destinent à notre état, ce qui abrège l’ouvrage. » (Lettre de Mère Saint-Joseph à sa famille, janvier 1832). Les sœurs sont ensuite envoyées dans les maisons secondaires parfois éloignées de la maison mère. L’expérience qu’elles acquerront continuera de les former tout au long de leur vie.

2. Accumuler les connaissances
Pour établir des écoles, Julie Billiart a besoin de maîtresses suffisamment instruites et capables de mener à bien l’éducation des enfants. Julie s’applique d’abord à ce travail de formation auquel elle attache beaucoup d’importance. C’est elle qui prend en charge les enseignements pour lesquels elle possède les compétences. Les novices suivent des cours de catéchisme donnés par Julie Billiart elle-même. Elle décrit dans ses lettres la méthode qu’elle utilise : « …toutes les sœurs apprennent leur catéchisme par cœur, je leur fais répéter, ensuite les sœurs se le demandent les unes aux autres, après je fais l’explication des articles ; je vois que cela va bien. » (Lettre 64, 19 janvier 1808). L’influence de Julie Billiart perdure au-delà de son décès car ses textes ou des exemples issus de sa vie sont utilisés à des fins pédagogiques ou d’édification.
La formation comprenait à la fois des branches religieuses et des branches profanes. « Il faut travailler la religion (et les vertus) sans négliger les sciences », (Julie Billiart, Lettre 162, 24 novembre 1810) Bien que hiérarchisées, les deux compétences sont envisagées dès le noviciat. L’écriture est très importante. Les sœurs reçoivent aussi une formation en langue. Les premières religieuses reçoivent aussi l’aide des Pères de la Foi en ce qui concerne leur formation aux sciences. Le cours d’arithmétique était donné occasionnellement par le Père Thomas, ancien docteur de la Sorbonne. « Tout ce que je demande au bon Dieu est que vous vous occupiez à vous cultiver le plus que vous pourrez. » (Julie Billiart, Lettre 296, 24 décembre 1813).
Il est primordial que les maîtresses en sachent plus que leurs élèves. L’incompétence des maîtresses peut devenir cause du retrait des pensionnaires et on connaît l’importance des enfants payants pour le bon fonctionnement de l’Institut. « C’est pour nous un devoir « de n’épargner ni soin, ni peine pour nous bien instruire. Il y aurait de grands inconvénients pour la formation de nos jeunes enfants à aller trop vite en besogne ». Julie, Instructions.
3. Une formation de pédagogue
En plus des connaissances, les novices reçoivent une formation pédagogique. Les écoles normales n’existaient pas encore au début du 19ème siècle. Julie Billiart développe une vraie méthode d’enseignement. Si l’ordre et la discipline étaient des conditions indispensables pour instruire les enfants, Julie insiste aussi beaucoup sur l’amour et le respect des enfants : « Prenez aussi garde de montrer beaucoup de douceur envers les enfants, ma fille. » (Lettre 57, 31 août 1807). « Parlez avec respect à vos enfants, si vous voulez qu’elles vous respectent et vous aiment. » (Lettre 336, 28 juin 1814). Julie, elle-même, aimait les enfants « d’un amour surnaturel, intelligent, aussi tendre que profond » : « J’embrasse toutes mes petites filles que j’aime bien tendrement » (Lettre126, 17 juin 1809) ; « Je m’ennuie de ne pas les voir » (Lettre 144, 14 mars 1810) ; « Combien je serai contente si je trouve du progrès depuis mon départ ! Vous m’écrirez si elles sont bien sages. » (Lettre150, 8 juin 1810) L’évolution des enfants est suivie de façon régulière par la supérieure générale qui demande à regarder les cahiers. Les religieuses enseignantes se tiennent au courant des nouveautés qui sont proposées en matière d’enseignement, que ce soit pour s’y conforter (en musique par exemple) ou les refuser.
Les élèves
L’apostolat enseignant des sœurs de Notre-Dame a pour objectif d’éduquer les jeunes filles au christianisme aussi bien pour leur enseigner des connaissances que pour leur permettre de prendre une part active dans la société. Notre institut ne s’est proposé que « de former, par l’éducation, des mères chrétiennes, des familles chrétiennes » (Julie, 23ème conférence). Julie insiste sur le respect de la dignité et du caractère sacré de chaque élève, elle souhaite des écoles où chaque élève puisse devenir pleinement elle-même. « Il faut voir toutes les choses de la religion en grand mais ne point former de petites dévotes, mais de bonnes chrétiennes, des personnes utiles dans la société, de grandes âmes capables de persévérer dans le bien. » (Julie, Lettre79, 6 juillet 1808).
1. Les différentes catégories d’élèves
Les premières sœurs de l’institut accueillent dans leurs classes des jeunes filles de moins de seize ans (Julie Billiart, Lettre 222, octobre 1812). Ces enfants sont réparties en trois groupes de classes différents basés sur les revenus familiaux (les élèves pauvres, les externes payantes et les pensionnaires). Il est très clair que la classe des pauvres est la principale source d’attention aux origines de la congrégation.
Dans son travail de recherche, Cécile Dupont nous donne des informations sur ces élèves.
« Aux commencements de l’Institut, l’attention principale de Julie Billiart se tourne vers les pauvres : « Nous ne sommes que pour les pauvres, pour les pauvres, absolument que pour les pauvres. » (Julie, Lettre 86, fin novembre 1808). Le principal souci des premières religieuses est de les fidéliser, de les faire revenir en classe. Les enfants sont nombreux mais pas forcément assidus. Une classe comptait aux alentours de cent élèves, une maîtresse parle de : « troupes de petites pauvres bien misérables tant pour le corps que pour l’âme » (Lettre de Catherine Daullée, 2 janvier 1809). Ces petites pauvres appartiennent principalement à la classe ouvrière. Avant de s’attaquer à l’âme, les sœurs débarbouillent les corps. Face à ces corps « … malpropres mangés par les poux, remplis de gales, de teignes sans chemisier, sans bas … [dont] on voit le corps nu de toute part … » (Lettre de Catherine Daullée, 19 janvier 1811), les religieuses distribuent chemises, bonnets, mouchoirs et autres vêtements. Ces vêtements sont un moyen de promouvoir à l’extérieur l’action de la congrégation mais ils sont surtout une façon de faire revenir les enfants pauvres. Ces dons sont accompagnés de repas offerts aux enfants indigentes et quelquefois de dons d’argent (Lettre de Catherine Daullée, 11 avril 1811) : « Voilà le désavantage qu’il y a dans ce pays, si l’on n’habille pas les enfants, elles ne restent pas dans les classes (Lettre de Catherine Daullée, 19 janvier 1811). Françoise Blin de Bourdon transmet dans ses lettres des aspects plus pratiques. Les classes se donnent sous son supériorat de 8h à 11h30 puis de 13h à 17h. Il est cependant question, dans certaines villes, de petites pauvres qui se présentent très tôt au couvent, entre autres, pour y être nourries. Lorsque le corps est repu et plus présentable, les leçons peuvent alors déployer leur efficacité. Le programme des classes de pauvres consiste en l’apprentissage des principes religieux, de la lecture, de l’écriture et des mathématiques de base. Des compétences pratiques sont également inculquées aux élèves pauvres. A Gand, elles pratiquent la dentelle. Le catéchisme demeure cependant l’aspect primordial de leur éducation. »

Les pensionnaires sont moins nombreuses. Dans les premiers temps de l’institut, elles sont très souvent moins de dix. Les attirer devient un enjeu de survie car elles sont la principale source de revenus des maisons secondaires. Les pensionnaires revêtent un uniforme. Julie Billiart espère ainsi lutter contre la coquetterie et promouvoir la simplicité (Témoignages des contemporaines, Mère Saint-Joseph et l’éducation au pensionnat de Namur, 1816-1838).

Les pensionnaires reçoivent une éducation dans leur langue dans la mesure du possible (le flamand principalement) et apprennent le français. La religion est également enseignée au pensionnat car les enfants aisées doivent pratiquer les valeurs chrétiennes et en particulier la charité. Les autres matières enseignées sont les mêmes que dans les classes de pauvres auxquelles sont additionnées des sciences et des arts plus approfondis (astrologie, gestion de livres de compte, musique, dessin…). Le programme s’étoffe en même temps que se développe l’enseignement. Mère Saint-Joseph met en avant le fait qu’il faille se tenir au courant de ce qui se passe dans les autres ordres afin de « répondre aux besoins du temps » (Témoignage de Félicie Minez, Mère Saint-Joseph et l’éducation au pensionnat de Namur, 1816-1838).


D’autres élèves, les externes payantes, sont accueillies dans les écoles de l’institut. Leur programme de cours est moins étoffé que celui des pensionnaires. Elles ne pratiquent pas la musique et le dessin. Les classes sont en général de taille moyenne, moins de cent élèves.
Une dernière catégorie d’élèves est mentionnée ponctuellement dans les lettres des supérieures générales : les néophytes, des élèves plus pauvres dont les frais de scolarité sont pris en charge par une bonne âme et qui compensent la charge qu’elles représentent en faisant de la dentelle (Julie Billiart, Lettre 189, 19 octobre 1811). [Note de Sr Marie-Rose Lepers : en fait, ce sont des jeunes filles plus âgées, qui doivent être rééduquées ; ce groupe a posé problème et, très vite, les sœurs ont cessé de s’en occuper.]
2. Programme et méthodologie
Les premiers programmes sont simples et peu différenciés pour les élèves payantes ou les classes gratuites. L’intérêt porté à la pédagogie et à la pertinence d’un « nouveau programme d’études » se développe après 1830 (Annales des Archives Générales, Tome 3, 3 mai 1833). Les circonstances sont alors plus propices à une réflexion alliant méthode et programme. C’est en 1832 que Françoise Blin de Bourdon, en collaboration avec les jésuites, établit un programme plus vaste. L’annaliste des sœurs explique : « Sous la direction du révérend père Méganck et d’autres pères jésuites, nos principales sœurs maîtresses vont s’occuper à dresser un plan d’études plus étendu et plus approprié aux besoins actuels » (Annales des Archives Générales, Tome 3, août 1832).
La méthodologie avait déjà subi une importante modification via l’adoption de celle issue des Frères des Ecoles Chrétiennes (congrégation créée par Jean-Baptiste de la Salle (1651-1719) afin de fonder des écoles gratuites pour les garçons pauvres). Les sœurs emploient des signaux pour diriger les enfants. Ceux de Julie Billiart et Françoise Blin de Bourdon, petits instruments de bois ou métal produisant un son sec, sont encore conservés dans le Centre d’héritage établi au sein de la maison mère.

Pour conserver l’émulation au sein des élèves et lutter contre l’absentéisme, les sœurs distribuent des récompenses aux enfants les plus méritantes (Julie Billiart, Lettre 347, 19 octobre 1811). Au centre d’héritage, sont également préservés des livres donnés comme prix à des élèves avec la signature de Mère Julie.


Conclusion
Qui aurait pensé que Julie Billiart, humble paysanne sans grande instruction, serait à l’origine d’une Congrégation enseignante des plus fécondes du XIXème siècle ? Comme le souligne Sr Mary Linscott, « Julie était éducatrice, non en théorie mais en pratique ». Julie qui n’avait probablement pas connaissance des écrits pédagogiques de l’époque, va pourtant se révéler grande pédagogue. Ses lettres dans lesquelles les grandes lignes de l’éducation sont tracées nous montrent une personne pleine d’humour et d’une patience sans bornes, toujours de bonne humeur. Julie ne cachait pas les responsabilités ni les difficultés d’une telle mission :« S’il faut bénir le bon Dieu de ce qu’il envoie des enfants à élever, » il ne faut pas oublier « qu’avec le nombre, la responsabilité augmente, car selon la religion, ce n’est pas une petite charge que d’avoir de jeunes cœurs à former. Oh ! Qu’il est difficile de bien faire cette fonction-là dans le siècle où nous sommes. » (Julie, Lettre 163, 1er décembre 1810). Ces lettres sont remplies de mots d’encouragement qui stimulaient les sœurs dans leur travail : « On voudrait voir des fruits plus abondants, cela serait bien à désirer, mais nous sommes dans un siècle qui n’est pas favorable. Il faut beaucoup prier pour nos chères enfants, afin que le Seigneur fasse fructifier la sainte semence. Nous n’étions pas meilleures qu’elles à leur âge. » (Julie, Lettre 204, 11 avril 1812).


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Texte : Marie Felten, archiviste générale des SND de Namur et Sr Christiane Houet, coordinatrice du Centre d’héritage des SND de Namur
Traduction anglaise : Sr Jo Ann Recker
Bibliographie :
- Tous les documents reproduits dans ce texte sont conservés aux Archives générales des SND à Namur (archives.generales@sndden.org).
- Marie Halcant, Les idées pédagogiques de la Bienheureuse Mère Julie Billiart, Paris, 1930.
Qui est Marie Halcant, auteur des Idées pédagogiques de la Bienheureuse Mère Julie Billiart (1930) ?
Sous ce pseudonyme, se cache Sœur Marie-Chantal (Elise Canivez, 1873-1934). En 1918, la supérieure générale lui demande de recueillir dans les lettres, les écrits et les souvenirs de Mère Julie les notes relatives à l’instruction et à l’éducation de la jeunesse. Ce travail est réalisé pour une séries d’opuscules intitulés « Idées pédagogiques de… » qui a pour but de mettre à l’honneur « les fondateurs d’ordres religieux enseignants qui ont reçu de Dieu les lumières spéciales pour parvenir au but de leur Institut ».
Sr Marie-Chantal instaure dans les classes élémentaires des écoles des Sœurs de Notre-Dame de nouveaux procédés d’enseignement selon le « système Montessori ». Grâce à elle, un mouvement de rénovation des écoles enfantines se produit partout en Belgique. Son travail exceptionnel attire les éloges des maîtres éminents en sciences pédagogiques, jusqu’en France et en Suisse. « La compétence de Sœur Marie-Chantal était unique dans le domaine de l’éducation enfantine où elle fut une initiatrice et une pionnière. »
- Sr Marie-Thérèse Béget, Les idées pédagogiques de Julie Billiart, s.d.
- Cécile DUPONT, Le Salut des âmes via le développement de l’enseignement au féminin : les sœurs de Notre-Dame de Namur, entrepreneures de l’éducation (1804-1842), UCL, Louvain-la-Neuve, Juin 2014
- Sr Mary Linscott, Au ciel, à pied, 1969.